La bataille contre les zones blanches se poursuit. On le sait, le gouvernement ne veut plus de communes privées de connexion 2G ou 3G. Une exclusion aujourd'hui intolérable, tant le mobile est aujourd'hui au centre du quotidien des Français. Sont concernées : 4000 communes environ très mal couvertes dont un peu plus de 150 pas couvertes du tout (1% de la population). En mars 2015, lors d'un comité interministériel sur la ruralité, le Premier ministre Manuel Valls, accompagné de plusieurs ministres, avait exhorté les opérateurs à enfin accélérer le mouvement. Conscient qu'il en faut un peu plus pour débloquer la situation, le locataire de Matignon estimait qu'il faudra "contraindre les opérateurs, chaque fois que nécessaire". Et de prévenir : "tous les opérateurs [devront] s'engager à mettre à disposition des solutions, pour un coût modique En avril, le Sénat adoptait un amendement à la loi Macron visant à activer le mobile dans 170 communes situées en zone blanche, et d'apporter la 3G/4G dans 2600 autres. L'amendement est coercitif : il impose des délais (2016 et 2017) et des sanctions en cas de manquement. C'est l'Arcep, le régulateur des télécoms qui fait office de bras armé. Concrètement, les quatre opérateurs mobiles nationaux sont tenus de couvrir l’ensemble des centres-bourgs des communes qui ne disposent, à ce jour, d’aucun service de téléphonie mobile (2G) d’ici le 30 juin 2017. Mais les choses ont un peu traîné et en septembre dernier, Orange et SFR ont été sanctionnés pour ne pas avoir respecté leurs objectifs. Aujourd'hui, l'Arcep fait un nouveau point de la situation et les choses avancent. "Les centres-bourgs du programme sont couverts à 91% pour les services voix et SMS. L’immense majorité des centres-bourgs restants attendent la construction, par les pouvoirs publics, d’un pylône pour être couverts. Toutefois, les déploiements des opérateurs sont attendus dans une dizaine d’autres centres-bourgs, présents dans le programme depuis plusieurs années. Les opérateurs, en particulier SFR, doivent finaliser les déploiements au plus vite", peut-on lire. La couverture en services haut débit 3G progresse : Orange est passé, en un trimestre, de 62 à 68 % de couverture des centres-bourgs dont il a la responsabilité. SFR a, quant à lui, progressé de 52 à 56%. Bouygues Telecom demeure enfin à un avancement de 58%. "Les opérateurs doivent continuer à accélérer leurs déploiements, en vue de finaliser leurs déploiements d’ici le 30 juin 2017 et d’assurer le respect de leurs obligations, conformément à la loi", poursuit l'Autorité. Au 1er janvier 2016, Bouygues Telecom et SFR déclaraient respectivement couvrir seulement 12% et 8% de la population de cette zone, alors qu’Orange couvrait quant à lui près de 33% de cette même zone. Concernant la 4G en zones peu denses, l'attribution de fréquences impliquent une obligation de couverture de 22.500 communes rurales, représentant 18% de la population mais 63% du territoire. Les opérateurs titulaires de fréquences 4G en bande 800 MHz (Bouygues Telecom, Orange et SFR) sont tenus de couvrir, d’ici le 17 janvier 2017, avec la bande 800 MHz, 40% de la population de cette zone peu dense. Orange et Bouygues Telecom annoncent d’ores et déjà couvrir plus de 40% de la population de cette zone. SFR déclare quant à lui être passé de 25 à 32% en un trimestre. L’Arcep procédera à une campagne de mesures sur le terrain au premier trimestre 2017 en vue de s’assurer du respect effectif de l’obligation de chacun des trois opérateurs. N’ayant pas de fréquences en bande 800 MHz, Free Mobile n’est pas soumis à cette obligation. Il est en revanche tenu de couvrir 50% de la population de cette même zone en 4G d’ici le 17 janvier 2022, en bande 700 MHz.
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Monday, January 9, 2017
3G/4G - Zones peu denses et blanches : l'Arcep presse les opérateurs notamment SFR
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